Sabrina Karp
Météore
17 mars > 27 avril 2018
Vernissage : vendredi 16 mars / 18h30
Entrée libre
Partenariat : Le Cri des Lumières
Sabrina Karp pose, à mon sens, une question importante : qu’est-ce que la représentation photographique ? A l’évidence, rien qui n’en sort, rien qui ne s’en extrait, tout s’y maintient. Les photographies présentées dans cette exposition offrent une visibilité bienveillante à ce qui est habituellement destiné à être maintenu dans l’obscurité. Un tout y est contenu. Un tout est un monde autonome. Une image est surtout la représentation d’une certaine réalité.
Le cinéaste André S. Labarthe a écrit un jour que « le réel n’est pas à l’origine du documentaire, il en est la récompense ».
Sabrina Karp pose donc son regard sur un monde à la lisière, à la limite de l’ordinaire, du banal et du quotidien, en attendant que ce réel même se révèle. Il faut du temps pour l’apercevoir – le temps du regard – car il se situe toujours dans les interstices, une marginalité dirait-on. Parfois, le réel en émerge, parfois il s’y dissimule. Des figures aspirées par les profondeurs de ce monde particulier y survivent : des personnages sans ombre, accidentés, naufragés, juste en survie parce que la vie, elle-même est trop ennuyeuse.
La photographe les capte avant disparition. Ce sont déjà des souvenirs, des vestiges d’un espace et d’un temps disparus. Ce sont des spectres qui s’évanouiront dans l’esprit des visiteurs.
Jean-François DIANA
Dans une société occidentale qui tend de plus en plus vers l’ultra-libéralisme, j’ai souhaité cartographier la classe populaire emprunte d’une certaine marginalité et renvoyer une image sincère et bienveillante de l’occident dans toute sa diversité, montrer ce qui habituellement reste dans l’ombre.
En 2013, alors que je passe du numérique à l’argentique. Vivant dans un quartier populaire de Metz, je commence à faire des portraits de ses habitants. Je souhaite également montrer le lien entre ces derniers et leur environnement. Je rajoute donc des paysages urbains, natures mortes et autres photographies qui font écho aux portraits. Puis j’ai voulu aller plus loin dans ce travail et montrer d’autres pays comme les États-Unis et L’Angleterre. Je poursuis actuellement ce travail en Belgique.
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