PAULINE B.
Peinture – Metz
24 janvier > 28 février 2026
Vernissage : Vendredi 23 janvier 2026 à 18h30
Entrée libre

Légende de l’œuvre :
Pauline B. – 2temps2
Pauline B.
Je suis née à Paris en 91 et j’y ai grandi. Petite, j’étais fascinée par les mains et les chaussures des usagers du métro. J’étais sensible à ces singularités de chacun. À chaque fois c’était différent et j’en faisais collection dans ma tête. Après un petit tour à l’Université Paris 8, le métro m’a semblé bien oppressant durant cette période en prenant quotidiennement la ligne 13, alors j’ai intégré l’ÉSAL Épinal. Là-bas, j’ai découvert de nouvelles splendeurs : la lumière, à travers la photographie et ses instants suspendus ou la peinture et ses couleurs. Leur côté fragile m’a poussée à toujours chercher un équilibre, pour ne pas les perdre. Si la notion de sensibilité dans mon travail a d’abord été pour moi une question de pellicule ou de papier photo, elle s’est vite rattachée à un intérêt pour l’humain. Comme un retour sur les mains des gens dans le métro.

« Mélancolies des débonnaires » :
J’ai entendu une fois à la radio un homme parler du sommeil et plus particulièrement de l’instant où l’on rêve, qu’il définissait comme : « 20 minutes de pensée sans contrainte ».
Cette petite phrase me revient souvent en mémoire et, depuis plusieurs années maintenant, j’ai commencé une série de peintures appelée Les Mélancolies des débonnaires.
Ce sont des personnages (souvent) seuls dans des espaces simples ; des espaces du dedans et des espaces du dehors. Des personnages tordus, qui sont bien là, qui sont absents. Témoins, ils nous regardent, parfois les yeux clos. On se demande ce qu’ils font là. L’absurde se présente, sans occulter la vraisemblance. Une présomption de réalité – c’est plausible sans l’être.
Avec cette série, je veux que mes peintures représentent des dormeurs éveillés, semblant faire usage du temps libre décrit par l’homme de la radio.
Je ne m’attache pas à des contraintes formelles (à savoir : respecter un format type, jouer avec un code couleur, etc.). Je ne cherche pas non plus à établir un dialogue entre les différentes peintures, même si celui-ci peut s’instaurer de lui-même, laissant émerger des diptyques.

