Marcus Günther
« Rêves résonnants »
Düsseldorf / Peinture – Vidéo
1er février > 22 mars 2025
Vernissage : vendredi 31 janvier 2025 à 18h30
Partenariat : Galerie in der Promenade
Entrée libre
Légende : Anziehend, 2019, Öl auf Leinwand, 180 x 200 cm (traduction : Attrayant, 2019, huile sur toile, 180 x 200 cm)
« Dans un mélange d’optimisme et de pessimisme, entre les univers du pop art et du surréalisme, je me bats avec les humains dans leur environnement. L’origine de mes œuvres se trouve dans mes expériences audiovisuelles, comme les films, photos, reportages, paroles, musique et rêves. Mes images ressortent de la sélection et la combinaison de ces perceptions précisément. Cela inclut la tragédie, la comédie, l’assentiment et la révolte ainsi que ce qui semble banal et extravagant. »
Ce qui fascine l’artiste de Düsseldorf Marcus GÜNTHER, c’est « danser » avec l’imagerie du fétichisme de la consommation, un jeu dans lequel il brouille consciemment les lignes entre protection et sécurité. Les personnages de ses œuvres sont des êtres dépersonnalisés, réduits à l’état d’objets qui, dans leur anonymat, véhiculent un message universel : ils sont comme des super-héros ou des super-méchants qui semblent sortir directement des pages d’une bande dessinée pour venir à la rencontre du spectateur dans un mélange de tragédie et de comédie. Tantôt en contraste, tantôt en harmonie avec leur environnement, ils sont le reflet de notre propre ambivalence à l’égard de la nature.
« Dans les profondeurs de mon existence artistique, j’essaie de mettre au jour quelque chose qui est quelque part dans la recherche, entre le rêve et la réalité, ou perdu.
La toile est pour moi un espace vivant qui capture les transitions subtiles entre ces deux sphères. A partir d’une sélection et d’un choix minutieux de mes impressions audiovisuelles, je crée de nouvelles significations. C’est ainsi que naît le caractère de collage de mes images. L’image finale ne correspond toutefois pas toujours à la vision initiale, car elle évolue au cours du processus de peinture : un écho de ma vision initiale, mais modifié par le coup de pinceau du présent.
L’image qui se révèle finalement au spectateur est un pressentiment fugace, l’ombre d’un rêve ou d’une impression qui m’est apparue autrefois. Car un rêve est presque impossible à transmettre – dès qu’on en parle, il s’échappe. Pourtant, c’est justement cet idéal inaccessible qui me pousse à créer sans cesse de nouveaux manifestes picturaux.
Mes instantanés sont des fragments de ma vie intérieure. Ils sont les témoins d’une une diversité insaisissable d’impressions qui donnent sans cesse naissance à une nouvelle vie. Et parce que l’ensemble de ces visions ne peut jamais être complètement capturé, il reste un champ infini d’affirmations artistiques à explorer.
Dans chaque œuvre, j’invite le spectateur à faire partie de cette quête inlassable – un voyage à travers le labyrinthe de mes pensées, où le but n’est pas l’arrivée, mais la découverte elle-même. »
Marcus Günther – (traduction : Jean François Toneatti)
En lien, le site de Marcus Günther : https://www.marcusguenther-art.com/
Ci-dessous, un lien vers le court-métrage de Marcus Günther, qui sera visible lors de l’exposition.
Mais aussi lors de la Fête du court-métrage à la MCL à partir du 22 mars 2025.
Marcus Günther
Il n’y a pas si longtemps / not a long time ago 2022
Animation
Format : 4:3,
Durée : 3:17 min.
Mon film d’animation « Il n’y a pas si longtemps » traite de mon propre mythe de la création du monde. Il trouve son origine dans l’idée que j’ai eue très tôt de tomber sur la terre et d’absorber ensuite le monde qui m’entoure. J’y ai ajouté tous les clichés des mythes et autres expériences audiovisuelles marquantes que j’ai emmagasinés depuis mon enfance jusqu’à aujourd’hui. C’est précisément de la sélection et de la combinaison de ces perceptions qu’est né mon film d’animation. J’y vis diverses aventures en compagnie d’un hybride de poisson-globe et d’oiseau-autruche. Des moments diaboliques, tragi-comiques, mais aussi poétiques se déroulent dans mon monde. Tantôt avec humour, tantôt avec une pointe d’amertume. Des galaxies fictives d’un passé ou d’un futur lointain défilent devant nous.
Qu’il s’agisse d’utopie ou d’anti-utopie, on imagine des lieux et des mondes dans lesquels la fiction rencontre toujours la réalité sociale. C’est comparable aux scènes que nous rencontrons dans mon film d’animation « Il n’y a pas si longtemps ». Comme chez Aldous Huxley et Thomas Morus, aucun de mes paysages ne peut être localisé concrètement. Pourquoi le seraient-ils, puisqu’il s’agit de mes jeux d’esprit virtuels, alimentés par l’environnement visuel et sonore qui m’entoure au quotidien ? Qu’il soit réel, médiatique ou hallucinatoire. Je combine et j’assemble des fragments de sources diverses (Internet, journaux, etc.) pour créer mon monde, dans lequel des choses apparemment banales et ignorées reçoivent une nouvelle existence imaginée.
Marcus Günther 2022
https://www.youtube.com/watch?v=YTTliP0o1x8